Une interview exclusive de Pascal Popesco pour la Gazette des choses imprimées.com
La Gazette des choses imprimées.com: Cher Pascal, vous êtes l’éditeur/promoteur du «Tarot de Pont-de-Montvert – 113 oracles». Merci de nous recevoir dans vos locaux.
Vous avez très récemment publié dans notre gazette ce que qui s’apparente à un teaser du «Tarot de Pont-de-Montvert». N’est-ce pas une démarche un tantinet inhabituelle dans le cadre d’une pratique «artistico-philosophique»?
P.P.: Non, c’est plutôt une démarche classique. C’est de fait une invitation à un vernissage. Ça se fait très couramment et depuis de nombreuses années, vous savez.
LGCI.C: Oui mais dans votre cas, c’est un peu particulier. Novembre 2413, c’est un peu loin? Quant à juillet 2020… Vous ne précisez ni le lieu, ni le jour, ni l’heure. C’est pour le moins troublant, non ?
P.P.: 2413, ce n’est pas si loin. Ça ne fait au final qu’une quinzaine de générations: l’arrière petit-fils de l’arrière petit-fils de l’arrière petit-fils de votre arrière petit-fils. Enfin, si comme moi vous avez des enfants.
Pour le reste, les précisions viendront en temps et heurs. En ce qui concerne 2413, vous avez d’ores et déjà accès au cyclade de Prudence LouiPop. Et vous pouvez vous abonner pour ne pas manquer ses futurs messages. Pour le vernissage/performatif de juillet 2020, vous serez les premiers informés. Il en sera de même pour les lecteurs qui suivent votre Gazette
LGCI.C: Euh! oui, effectivement. Je rappelle au passage à nos lecteurs qu’ils peuvent s’abonner sans frais à nos parutions via ce formulaire. C’est sans obligation d’achat et nous vous garantissons que vos données personnelles ne sont pas plus en sécurité ici qu’ailleurs.
Avant d’aller plus loin, revenons ensemble sur ce terme de promoteur. Ce n’est pas un peu surprenant d’utiliser le terme de promoteur pour un plasticien.
P.P.: Effectivement, je ne vends pas d’espace immobilier [rires]. Disons que le terme de promoteur que j’utilise est plutôt à rapprocher de la définition chimique d’un promoteur: un composé qui augmente le pouvoir catalytique d’un catalyseur, sans pour autant avoir lui-même de pouvoir catalytique intrinsèque. C’est plutôt ça. Mais j’aurais tout aussi bien pu me qualifier de trobador : trouveur en occitan. Je trouve, je mets en forme et je montre. C’est en fait assez basique comme travail.
LGCI.C: Nous aurons l’occasion de revenir sur votre rôle réel dans l’élaboration de ce tarot. Mais d’une façon plus pratico pratique «le Tarot du Pont-de-Montvert – 113 oracles», c’est quoi?
P.P.:«113 oracles» est un objet artistique aux facettes multiples: gravures, céramiques, narrations, performances, etc. C’est de fait une invitation à combler un trou dans l’espace-temps. C’est en ce sens une œuvre ouverte. Il s’adresse à toute personne qui en accepte les prémisses et…
LGCI.C: … Je me permets de vous interrompre, mais nous avons déjà lu et communiqué votre présentation sur le site leschosesimprimées.com. Même si cette présentation a attisé les curiosités, elle n’a pas vraiment répondu aux attentes de notre lectorat. De fait, les réactions vont souvent dans le sens d’une incompréhension totale de vos fins… Ce n’est pas un peu trop compliqué votre histoire de double temporalité?
P.P.: Trop compliqué je ne dirais pas. Par certains côtés, c’est même d’une simplicité enfantine. Disons que «113 oracles», c’est de l’archéologie à l’envers. L’archéologie cherche des réponses dans des objets du passé. «113 oracles», c’est chercher des questions dans des objets de l’avenir. C’est assez limpide.
LGCI.C: Euh! oui, c’est une façon de voir les choses…
P.P.: [rires] Bon c’est vrai c’est un peu plus compliqué que de chercher des poquémones avec un smartphone, je vous l’accorde. Mais personnellement, j’ai la ferme conviction que si nous n’avions pas envisagé notre avenir de façon aussi simpliste, nous n’en serions pas où nous en sommes aujourd’hui [rires].
[…]
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