Retour sur une belle aventure à laquelle j’ai eu le privilège de participer en tant qu’animateur artistique : « Des Stichous qui détonent ! ».
C’est quoi des Stichous?
Et pourquoi les faire détoner?
Le Stichou est une forme littéraire créée par Isabelle Bielecki, poétesse, auteure et dramaturge belge francophone.
C’est une poésie courte, sorte de haïku à la mode belge, un tremplin entre la vie quotidienne et l’imaginaire de la création. Il permet d’exprimer sa sensibilité fantastique, humoristique, romantique et bien sûr poétique.
Cette forme littéraire s’adapte idéalement à des ateliers d’écritures. Depuis cinq ans, les élèves de première année secondaire du Campus Saint-Jean de Molenbeek se sont lancés dans l’aventure des Stichous.
En janvier, Isabelle Bielecki a proposé, avec un même enthousiasme et un même bonheur, ses ateliers d’écritures à quatre nouvelles classes. Basés sur les « Dix mots qui détonent !» choisis par la Fédération Wallonie Bruxelles comme thématique dans le cadre de la «Semaine de la langue française en fête», ce ne sont pas moins de 80 Stichous, d’une grande richesse et d’une grande diversité, qui ont été proposés par nos jeunes poétesses et poètes, grâce aux accompagnements d’Isabelle.
Mais l’aventure ne s’est pas arrêtée là. Comment faire DÉTONER d’autant plus ces mots?
C’est là où j’ai pu intervenir, grâce à la confiance de Virginie D’Hooge, initiatrice et coordinatrice à la Maison de la francité pour l’ensemble du projet « Des Stichous qui détonent ! ».
En utilisant la part visuelle de l’écriture (celle qui va du calligramme au logotype en passant par toutes les formes possibles de typographies expressives), nous avons tenté de faire faire DU BRUIT EN SILENCE à ces courtes poésies.
C’est au cours du mois de février que j’ai proposé de revenir, lors de quatre ateliers, sur les lettres «sages» des Stichous pour les rendre un peu plus «folles».








Pour cette proposition de «calligramisation» des écrits des élèves, j’étais loin d’être seul à la barre.
La curiosité, la bonne humeur et la créativité des 80 poétesses et poètes furent notre plus grand allié: c’est un plaisir d’admirer la diversité des tonalités qui émanent de leurs images.
Rien de tout cela n’aurait été possible sans le travail de préparation, la présence active et l’accueil chaleureux de Maud Laporte, bibliothécaire au secondaire du Campus Saint-Jean de Molenbeek.
Et enfin, rien n’aurait été possible sans la présence bienveillante et active des trois professeurs de français de ces quatre classes: Mesdames Saïda Aouragh, Dominique Van Avondt et Carine Vandenblock.
Les résultats de cette synergie de regards et de compétences, vous pouvez les apercevoir dans les illustrations de cet article et pour notre plus grand bonheur sur les murs du Campus Saint-Jean de Molenbeek.
Merci encore à toutes celles et ceux qui de près ou de loin ont participé au bon déroulement de ces ateliers. Au plaisir de se retrouver pour d’autres aventures, à la fois pareilles et différentes.
Bonjour chez vous,
Pascal Popesco
Merci à Maud Laporte pour ses photographies des ateliers